J’ai eu le plaisir d’être invitée par Arnaud Dumourier sur le plateau de l’émission Lex Inside sur le thème « Comment les avocats peuvent-ils améliorer leur efficacité ? »
Comment les avocats peuvent-ils améliorer leur efficacité ?
Les avocats ont un problème de qualité en production et en développement.
Je travaille depuis plus de 2 ans avec les avocats. Longuement en interne et maintenant en externe et j’ai constaté au cours de ces nombreuses années leur faible performance, d’abord en production.
Pourquoi ce constat ? Les avocats sont de très bons juristes cependant ils n’ont pas appris, que ce soit à l’université ou à l’école d’avocat, à mettre en place une production efficiente à la fois pour gérer le cabinet mais aussi pour communiquer ou vendre.
Les conséquences sont multiples.
Cela a un impact sur la gestion par l’urgence que l’on peut constater au quotidien mais aussi sur la satisfaction client et sur l’équipe et leur motivation. Tout cela engendre une faible rentabilité. Il faut savoir que pour 73 % des avocats, leurs revenus professionnels ne sont pas en adéquation avec le temps qu’ils y passent et les efforts qu’ils peuvent y mettre.
Les raisons de tout cela :
– Ils n’ont pas ou peu appris
– Ils ont tendance à faire souvent comment ils ont toujours vu faire.
L’idée c’est de prendre un pas de recul et de se demander comment est-ce qu’on pourrait faire autrement pour à la fois la production et le développement.
Comment améliorer cette efficacité ?
Plusieurs axes :
– On ne peut pas gérer un cabinet sur des intuitions et des feeling. Il faut avoir les bonnes informations pour bien piloter le cabinet. Cela passe par la mise en place d’indicateurs.
– Découper son activité en plusieurs thèmes permettant de mettre en place des process. Les process qu’est-ce que c’est ? Simplement, on ne gère pas de la même manière le cabinet d’avocats, la production de la mission, l’ouverture des dossiers, la facturation, etc.
Permettre à chaque action du quotidien d’être bien faite, de façon plus efficace. C’est en agissant sur ces spécificités qu’on va permettre d’améliorer les choses. Je vois trop souvent des tâches à faible valeur ajoutée et beaucoup de répétition. Il faut savoir qu’une avocat perd beaucoup de temps au quotidien.
Le logiciel canadien Clio a sorti un chiffre sur 8 heures de travail d’un avocat, il a 2,4 heures de production, 1,9 heures de facturation et seulement 1,6 heure de recouvrée. Cela veut dire qu’il y a beaucoup de temps perdu. Hors, la valeur ajoutée d’un avocat ce n’est pas ces petites tâches redondantes à faibles valeur ajoutée mais plutôt accompagner le client, la stratégie, etc.
Il y a des leviers pour améliorer l’efficacité. Finalement, il ne faut pas grand-chose pour y remédier. Souvent ce que je vois c’est que la réponse qui est apportée c’est « on va mettre un outil numérique ». Moi-même je suis très technologie et innovation mais appréhender les choses par le seul outil numérique est une erreur car ce n’est qu’un outil ce n’est pas une fin en soi. On ne peut pas appréhender les choses en disant « je mets un nouveaux logiciel et maintenant débrouillez-vous », il faut appréhender aussi comment on embarque les équipes dans les projet, comment on les forme, comment on repense l’organisation. Je vois les choses de manière beaucoup plus globales que le seul spectre de l’outil.
Facilaw aide les cabinets d’avocat à améliorer leur performance en production et en développement.